Se nourrir à Santorin

Le voyage s’est bien passé ? Une fois débarqué à Santorin, il faut aussi penser à se restaurer. Les prix sont assez proches de ce que l’on trouve en France avec une certaine saisonnalité en fonction de la saison (toujours l’été qui oriente les prix à la hausse). Côté cuisine, les grecs sont plutôt bien placés sur l’échiquier méditerranéen et la gastronomie locale ne déplaira pas aux attentes exigeantes des voyageurs français.

Habitudes locales

Pour les grecs, les moments à table sont plus que des moments privilégiés : incontournables, ils permettent de discuter, de refaire le monde et de souder les relations. Le cercle d’amis (la parea) ou la famille sont d’ailleurs très importants et manger est une très bonne excuse pour renforcer ces moments de partage avec ceux que l’on aime. C’est d’ailleurs avec cet état d’esprit que les grecs vont au restaurant :  pour se retrouver. La décoration et la présentation des plats sont donc secondaires. Si vous demandez une bouteille d’eau, vous risquez de vous retrouvez sans verre et avec la bouteille d’eau en plastique ! Mais il ne faut pas s’arrêter à ces détails car la cuisine grecque est généralement de qualité.

  • Le petit-déjeuner se résume souvent à… rien ou à très peu (biscuit sec et café) ce qui fait que vers la fin de matinée, la faim se fait sentir. Une petite collation aux herbes (spanakopita) ou au fromage (tyropita) vient faire patienter le moment du repas. Les repas pantagruéliques que l’on voit sur les réseaux sociaux font partie du package que proposent les hôteliers. Ce n’est pas du tout une tradition locale.
  • Vers 15h, le repas principal de la journée voit défiler de nombreux plats.
  • Vers 18h, l’après-midi commence ! Un petit café avalé au kafénio du coin permet de faire patienter jusqu’au dîner.
  • Le dîner, vers 22h, peut s’étirer jusqu’à très tard dans la nuit.

Les vacanciers aussi ont leurs habitudes. Alors que les restaurants sont ouverts en continu du matin jusqu’au soir, on peut deviner assez facilement la nationalité des clients attablés en fonction de l’heure.

Produits gastronomiques typiques de Santorin

Moussaka

Moussaka traditionnelle

  • Les légumes du soleil (poivrons, tomates, concombres) se mangent sans fin et sont présents à tous les repas. Sur Santorin, il faut goûter la tomate. La version locale (bertés) a la taille d’une bille et sa peau est dure. Le goût est particulier (on dirait du concentré de tomate). Difficile d’en trouver car ça production a été réduite à néant depuis le dernier important tremblement de terre.
  • La vesce est le légume sec phare de Santorin. Petit pois ressemblant à un gros grain de sable, cette légumineuse est très recherchée.
  • Les katsounia (concombres locaux) sont duveteux et rayés. On trouve aussi des aubergines blanches et des pastèques dont la chair reste blanche même lorsqu’ils sont mûrs.
  • Les herbes aromatiques et l’huile d’olive ponctuent les plats. Avec plus de 24l par personne et par an, les grecs sont champions du monde pour la consommation de l’huile d’olive.
  • Les grecs raffolent de salades. Qu’elles soient horiatiki (paysannes et assaisonnées aux herbes sauvages) ou marouli (salade verte), elles sont incontournables.
  • Le fromage (la feta, fromage emblématique de Grèce mais aussi des fromages plus typiques de chaque île) et la sauce blanche tzatzíki (yaourt, oignon, ail, concombre, herbes aromatiques, huile d’olive) sont omniprésents.
  • Les plats cuisinés de type moussaka, gémistès (poivrons farcis) ou pastitsio (gratin de pâtes) sont les grands classiques des tavernes.
  • Pour les viandes, l’agneau grillé et le chevreau obtiennent une place de choix dans le cœur des autochtones. Sur certaines îles, le cochon se décline de mille façons différentes à l’occasion de la chirosfagia (fête du cochon).
  • Le poisson (psari), à Santorin comme sur les autres îles grecques, est incontournable mais cher et souvent importé (kat signifie surgelé). On trouvait pas mal de poulpes auparavant à Santorin. Les habitants le pêchaient et le faisaient sécher au grand air (un peu comme on fait sécher le linge). C’est devenu plus rare : avant de commander, n’hésitez pas à demander la provenance des portions cuisinées.
  • Ouzo (eau de vie à l’anis) et vin blanc se retrouvent sur toutes les tables. À consommer avec modération (même si les verres sont petits). Le vin de Santorin est désormais renommé bien en dehors des frontières de l’île et même du pays. À goûter donc.

Se restaurer sur Santorin

  • Les plats traditionnels se dégustent au mézédopolia ou à l’ouzeria. On y mange les célèbres mézzés (nombreux petits plats légers).
  • Pour manger du poisson, il faut se rendre dans une psarotaverna (taverne de spécialité de poissons). Sur le menu, le prix annoncé est le prix au kilo. Onéreux car de plus en plus rare, les viandes prennent chaque année une place plus importante sur les cartes.
  • Pour les viandes à la broche, en brochette ou grillade, direction la psistaria.
  • Pour manger des plats plus recherchés, ce sont les estiatorio qui régaleront les papilles des clients plus exigeants.
  • Pour un repas rapide, le souvlaki, le gyro ou encore la pita me kalamaki sont les sandwichs grecs qui calent les estomacs qui crient famine.
  • Par contre, les desserts sont plutôt rares. Il faut alors se rabattre sur les pâtisseries (les zaharoplastio). Spécialité de Santorin, les gâteaux au fromage blanc mélitinia valent le détour. Sinon, les incontournables baklava et le rizogalo font partie des basiques des pâtisseries.

    Assiette de Poulpe

    Assiette traditionnelle de poulpe sur Santorin

Les petits-déjeuner à l’hôtel

? Une des activités phares à Santorin est l’excursion en bateau jusqu’au volcan encore actif au centre de la caldeira.

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Comme les locaux ne sont pas adeptes de petit-déjeuner, les établissements recevant des visiteurs proposent des petits-déjeuners avec du sucré et du salé. Ne vous attendez pas à très bien manger : les buffets proposent du choix et de la quantité avant tout.

Les viennoiseries sont bien présentes de même que les céréales ou que le miel. Il faudra par contre tirer une croix sur le « vrai » pain et reporter sa gourmandise sur divers pains grillés ou pains de mie. Les fruits frais sont souvent remplacés par des fruits au sirop. Le fromage blanc et les jus de fruits sont généralement bons. Côté salé, on retrouve les incontournables œufs préparés ainsi que diverses charcuteries.

RAS du côté des boissons chaudes : thé, lait, chocolat et café sont proposés en version standardisée pour plaire au plus grand nombre.

Les repas à l’extérieur au restaurant

  • Les menus sont très souvent traduits en anglais et les serveurs parlent suffisamment anglais pour échanger et comprendre ce qu’il y aura dans l’assiette. Néanmoins, une application de traduction installée sur le téléphone permettra de traduire directement du grec : les traductions de carte faites par les restaurateurs étant parfois farfelues.
  • Les plats à partager sont une bonne option et permettent de partir à l’aventure à moindre risque. Laissez-vous tenter.
  • Les portions sont généreuses aussi bien dans l’assiette que dans le verre.
  • Les plats végétariens sont plutôt rares : imam baidli (aubergine farcie), yémista (tomate et poivrons farcis) et briam (ratatouille).
  • Au moment de payer, le patron vous présente la note et pointe du doigt tous les plats commandés pour vérifier ensemble l’addition : c’est une pratique toute simple mais dont de nombreuses destinations touristiques devraient s’inspirer.

Les points de détails pour bien manger à Santorin

  • Avec l’affluence touristique, il faudra bien prendre garde. Les restaurants avec vue sur la caldeira sont rarement les meilleurs ou ceux qui ont le meilleur rapport qualité/prix.
  • Pensez à réserver. Surtout pour le soir et avec la vue sur la caldeira.
  • Attention à l’exposition au vent. La caldeira c’est très beau mais avec un vent un peu fort, ça perd de son charme : c’est pourquoi certains établissements enferment leurs clients derrière des pare-vent en plastique transparent une fois que le vent se lève. Ça permet de profiter de son repas et de la vue sans frissonner.
  • Les établissements recommandés par les guides sont souvent recherchés et c’est un peu de dommage de se retrouver dans un petit restaurant à l’écart de la foule et d’entendre parler français à toutes les tables autour de soi.
  • Si vous osez, il ne faut pas hésiter à demander à voir les cuisines pour vérifier notamment la fraîcheur du poisson.
  • Fumer est interdit à l’intérieur mais pas en terrasse.
  • Choisissez bien votre ambiance : certaines tavernes apprécient la musique forte, une joyeuse bousculade entre les tables et briser de la vaisselle pour remercier les clients. C’est une expérience à vivre au moins une fois mais ce n’est pas l’idéal pour un repas en amoureux.

Faire des courses alimentaires

Si vous avez besoin de faire des courses pour la nourriture, vous risquez d’être déçu avec les produits frais tels que les fruits ou les légumes : la grande majorité est importée, chère et de qualité médiocre. C’est l’inconvénient d’être sur une île…

Par contre, les produits alimentaires préparés et emballés sont disponibles partout. En grande surface alimentaire (Lidl, Carrefour Express !), on trouve de tout comme en France. Beaucoup de produits industriels et des surfaces assez importantes pour le frais.

Vous serez aussi déçu de constater que vous pouvez acheter du yaourt grec en provenance de France estampillé Danone et compagnie. Ça casse un peu le mythe.

Aucun problème pour se préparer des sandwichs avec du pain de mie, de la charcuterie tranchée et du fromage prédécoupé. Pratique et pas cher mais pas vraiment local. Testez alors une version plus locale avec du fromage grec et du pain pita.