En 2007, un important navire de croisière, le MS Sea Diamond a coulé à Santorin. 2 français ont disparu. Le reste des voyageurs (1195 passagers) et les 391 membres de l’équipage ont pu être évacué.
Le 5 avril 2007 vers 15h, après un départ du port d’Héraklion 3h plus tôt, le bateau de MS Sea Diamond, navire de 10 ponts, 140m de long et 580 cabines, arrive dans l’archipel de Santorin. Le voyage a été marqué par une panne sur un des 4 moteurs. La mer et la météo sont clémentes ce jour là. Réparé durant la traversée, le moteur défaillant fonctionne à l’arrivée sur Santorin mais le navire ne se positionne pas comme il devrait et se retrouve bien plus au sud que sa route prévue.
À 15h30, un récif submergé éventre le bateau au niveau de sa proue sur le côté tribord. L’eau s’infiltre alors dans le navire qui continue malgré tout sa route. Plusieurs manquements à la sécurité empêchent alors au navire d’éviter une voie d’eau plus importante : les cloisons étanches du navire sont restées ouvertes, des courts-circuits se produisent et un incendie survient. Les pompes n’arrivent pas évacuer l’eau et les moteurs sont noyés.
? Une des activités phares à Santorin est l’excursion en bateau jusqu’au volcan encore actif au centre de la caldeira.
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Le bateau gîte alors de 12 degrés et à 16h10, l’ordre d’abandonner le navire est donné. Des bateaux proches se déroutent pour porter secours de même que des hélicoptères. En fin d’après-midi, après une évacuation jugée trop lente, les passagers sont hors de danger et il ne reste plus qu’une trentaine de membres d’équipage à bord. Le remorqueur n’arrivant pas à déplacer le bateau en perdition, les courants déplacent finalement le Sea Diamond depuis le port d’Athinios jusqu’à la plage de Chekoura. Dans la soirée, plusieurs tentatives de sauvetage sont menées.
Finalement, à 7h du matin le lendemain, vendredi 6 avril 2007, le bateau coule rapidement. Les eaux étant profondes dans la caldeira de Santorin ne facilitent pas le travail sur l’épave. En effet, même si le bateau s’est abîmé proche des côtes, il repose sur un flanc de falaise presque à la verticale : le bulbe d’étrave est à 60m sous le niveau de la mer alors que la proue est située à 180m. Les plongeurs ont découvert que la position de l’épave est instable et risque de glisser bien plus profondément au premier tremblement de terre.
Les conséquences écologiques sont importantes pour l’archipel et il a été demandé à dépolluer l’épave. La mission est rendue difficile et des effets importants devraient apparaître dans les décennies à venir. La corrosion causée par l’eau salée rend désormais difficile les opérations d’extraction et les courants marins locaux ne permettront pas d’évacuer vers le large la pollution. Une marée noire n’est pas exclue même si 400 tonnes de carburant ont déjà été pompées. Il en resterait encore une centaine désormais difficile d’accès. Le renflouage étant trop coûteux, l’eau de la caldeira est désormais en contact avec des matériaux toxiques dont des liquides réfrigérants. Les études menées conclues à la future destruction écologique de la zone proche du naufrage.
La zone ou le navire a coulé est ceinturé par des bouées antipollution et une surveillance constante est mise en place. La bombe à retardement attend son heure…