L’ancienne Thera

Santorin en version antique, c’est un très joli patrimoine datant de plusieurs millénaires. Comme un peu partout en Grèce, l’archipel de Santorin dispose de ruines datant de l’antiquité et même si celles de Santorin ne sont pas les plus exceptionnelles, c’est un détour intéressant à faire pour tous les visiteurs qui passent non loin de Perissa ou Kamari ou bien pour les vacanciers qui séjournent plus d’un weekend sur place.

Les ruines à ciel ouvert de l’ancienne Théra (parfois noté Thira) se situent sur la grosse colline de Mesa Vouno qui domine la mer de presque 400m. Situé sur la face Sud-Est de l’île, la zone est entièrement exempte de constructions modernes et la vue sur la mer est exceptionnelle. Au programme, du vent et un panorama somptueux avec vue plongeante dans la mer Égée avec Anafin pile poil sur la ligne d’horizon.

Accéder à l’ancienne Théra

Montée de l'ancienne Thera depuis Perissa

Montée de l’ancienne Thera depuis Perissa

Pour découvrir l’ancienne cité antique de Santorin, il y a passages principaux :

  • Par la route en venant du Sud de Kamari : ça monte raide et il est parfois difficile de croiser un autre véhicule. La vingtaine de virages en épingles sur cette route sans parapet ne rassurera pas les personnes sujettes aux vertiges. Heureusement, il y a assez peu de monde qui vient en voiture dans le secteur. À noter qu’un bus dessert les lieux.
  • Par un chemin partant du Nord de Perissa. La grimpette se fait en plein soleil sur un chemin plutôt large mais empierré. À réserver aux bons marcheurs car même s’il y a moins de 5km à parcourir, il faut bien compter une heure pour gravir les quelques centaines de mètres entre la ville en bas et la cité antique.

? Une des activités phares à Santorin est l’excursion en bateau jusqu’au volcan encore actif au centre de la caldeira.

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L’arrivée au col n’est pas la fin du parcours. Les voitures peuvent se garer et les randonneurs peuvent se désaltérer dans le snack placer à cet endroit. Ensuite, il faut repartir à pied en empruntant un chemin direction la pointe Sud Est de la colline. C’est à cet endroit qu’il faut s’acquitter d’un droit de passage (peu onéreux) pour enfin accéder au site.

Le sentier se fait alors plus flou mais la zone pas moins dangereuse et il convient ne pas trop sortir du tracé principal. Après plusieurs volées d’escalier et après avoir laissé derrière soi la petite chapelle Agios Stefanos, le site historique apparaît enfin.

Le site antique de l’ancienne Théra

Anafi depuis l'ancienne Thera .

L’île d’Anafi depuis l’ancienne Thera.

C’est le sanctuaire d’Artemidoros qui accueille d’abord les visiteurs : il apparaît sur la droite à flanc de colline. Puis, moins de 100m après, les courageux marcheurs arrivent enfin sur l’esplanade presque plane ou la cité antique est érigée. Sur cet éperon rocheux se trouvent les ruines de l’ancienne ville. Des dizaines de fondations sont encore visibles et on peut librement déambuler sur le site qui fait plus de 800m de long par 150m de large. Les plus curieux pourront même pousser jusqu’à l’extrémité Est qui se poursuit 100m plus loin jusqu’à la falaise.

Les ruines sont donc d’époques variées et les restes appartiennent aussi bien aux civilisations hellénistiques et romaines. Les traces égyptiennes et byzantines sont moins visibles. Diverses reliefs gravés sont observables (lion, dauphin…) et on distingue de façon très nette les différents bâtiments. Parmi ces derniers se trouvent 2 agoras, des thermes, un gymnase, un enclos sacré – Temonos, deux sanctuaires, un temple et une chapelle.

Anecdote amusante : des graffitis datant de 800 avant JC sont toujours visibles.

Histoire du site antique

Ce sont les colons Doriens sous l’impulsion de leur chef Théras (d’où le nom) qui s’installèrent ici au 9ème siècle avant notre ère. Le site est stratégique et permet aussi bien de surveiller la mer que de se protéger des attaques. Les égyptiens occupèrent aussi les lieux et les ruines que l’on visite aujourd’hui datent de cette époque (entre le 3ème et le 1er siècle avant JC).

À son apogée, la cité comptait 5000 âmes et un peu moins de 700 citernes ! Avec la domination romaine, les lieux furent progressivement délaissés puis complètement abandonnés à partir du 13ème siècle.

La cité est explorée à partir du 19ème siècle après les travaux archéologiques menés par le baron allemand Von Gaertringen. Les fouilles reprirent dans les années 1960 et une dernière expédition menée à partir de 1990 permit d’actualiser et d’approfondir les connaissances des lieux.

Informations pratiques pour visiter l’ancienne Thera

  • L’entrée est payante mais abordable. Possible de cumuler avec les autres sites archéologiques
  • En été, ouverture le matin et jusqu’au milieu de l’après-midi. Fermé le lundi. En hiver, ouverture le matin et jusqu’à 15h30
  • Certains jours sont gratuits (journées du patrimoine, vacances nationales, les dimanches en hiver ainsi que quelques dates supplémentaires)

Autres détails à connaître à propos du site antique

  • À éviter pour les personnes sujettes au vertige. À éviter avec de jeunes enfants. Être bien chaussé est indispensable
  • Si ascension depuis la ville, une gourde est plus que conseillée. Le vent ne doit pas faire oublier le soleil qui tape : pensez à la crème solaire
  • Il n’y a pas de toilettes
  • Les quelques explications disponibles sont en anglais