Fira

Fira est la capitale de l’archipel de Santorin et c’est aussi le village le plus peuplée. C’est ici qu’il y a le plus d’animation et le plus de vie. Fira est un village touristique mais aussi un village qui vit à l’année. L’ambiance y est vivante, intense et plus authentique que dans d’autres villages de Santorin. De par sa situation centrale, Fira est aussi l’endroit incontournable. Sur Santorin / Santorini, tout rayonne autour de Fira et y loger est l’assurance d’avoir accès à beaucoup d’activités, des facilités pour se déplacer et de façon générale, le plus de possibilités. Bonus, Fira a la vue de carte postale !

Poumon économique, Fira est aujourd’hui habitée par environ 2500 habitants à l’année. Il y a toujours du monde, jour et nuit, et la vie moderne est bien présente. Les touristes se pressent dans les ruelles et rues commerçantes à proximité de la corniche et dans le centre historique. En été, bars et restaurants ne désemplissent pas et ceux qui offrent la vue sur la caldeira sont toujours pris d’assaut (et peuvent se permettre des prix bien plus élevés). Mais Fira, c’est aussi des ruelles plus tranquilles, de belles églises ainsi que quelques musées.

Cathédrale catholique de Saint-Baptiste

Des couleurs inattendues pour une église catholique.

Histoire de Fira

Fira existe depuis l’antiquité. Des colons de Sparte fondèrent Thera sur l’île de Santorin 900 ans avant notre ère mais le village de Fira n’apparaît vraiment qu’après 1750 dans les documents officiels. Venise et la Turquie sont passées par là entre temps et ont laissé leur empreinte. Finalement, Fira devient capitale de l’île seulement en 1835. Et ce n’est pas à cause de sa vue à couper le souffle mais parce que plusieurs tremblements de terre ont gravement endommagés les anciens lieux administratifs les plus importants.

? Une des activités phares à Santorin est l’excursion en bateau jusqu’au volcan encore actif au centre de la caldeira.

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En parallèle à l’abandon des anciens lieux effondrés, les habitants, qui n’avaient plus à craindre pirates et envahisseurs décidèrent de se rapprocher de la mer tout en profitant de terrains relativement plat. Fira répondait à ce cahier des charges. Mais Fira n’échappa pas au tremblement de terre de 1956 qui secoua tout l’archipel et détruisit la majorité des édifices historiques.

Économie de Fira

Pendant tous ces siècles, l’économie locale a vécu grâce à l’élevage de chèvres, la culture de l’olive et de la vigne. Être en hauteur (260m quand même) permettait de récupérer un peu d’eau douce (l’île ne possède pas de source) et de dissuader les pirates.

Depuis les années 1970, l’économie est résolument tournée vers le tourisme. Ce furent tout d’abord les plaisanciers qui purent apprécier les charmes de Fira puis à partir des années 1960, les découvertes archéologiques locales donnèrent un coup de projecteur sur l’île et sa petite capitale. Depuis la fin du siècle dernier, le tourisme de masse est réellement arrivé sur Santorin et les autorités locales arrivent tant bien que mal à juguler le sur-tourisme qui en découle.

Quoi visiter à Fira ?

Cathédrale orthodoxe de Fira

La cathédrale orthodoxe de Fira entièrement reconstruite après le tremblement de terre de 1956

  • La rue incontournable : Agiou Mina. C’est celle qui offre la vue sur la mer et la caldeira avec les maisons enchevêtrées qui semblent plonger dans le vide. Elle longe le précipice et se parcourt du nord au sud (ou inversement). C’est très beau et complètement sécurisé. Mais font forcément du package les boutiques à touristes, l’artisanat très cher, les établissements de loisirs décorés selon la dernière mode et la foule.
  • Le centre touristique, entièrement piétonnier et pavé de gros galets est charmant. Les rues principales sont parallèles et suivent la falaise (du nord au sud). Au détour d’une ruelle, le visiteur sera surpris de passer d’un environnement urbain à un superbe panorama en surplomb depuis la corniche avant de replonger de nouveau dans le dédale des maisons blanches.
  • Pourtant, à seulement quelques minutes de marche, le vrai Fira apparaît. Moins beau, sans la vue sur la mer mais avec moins de foule et de belles maisons.
  • Le musée préhistorique de Théra présente certains objets trouvés lors de fouilles sur le site d’Akrotiri situé à quelques kilomètres au sud. La progression, par étape, permet de bien distinguer les vestiges découverts à Fira et à Akrotiri. Superbes fresques peintes.
  • Le musée archéologique de Théra mérite le détour pour les passionnés même s’il est « dans son jus ». Il se trouve à proximité du téléphérique et expose de belles pièces trouvées sur l’île à Massa Vouno jusqu’en 1900 mais aussi des sculptures, inscriptions, statues, jarres et vases.
  • Le musée Emmanuel Lignos est une ancienne maison troglodyte transformé en musée du folklore local. On peut y voir d’authentiques objets historiques. Assez ressemblant dans son approche, le musée Megaro Gizi, situé dans un manoir du 17ème siècle, met en valeur des objets anciens et des photographies d’archive de Santorin.
  • Pour les amateurs d’édifices religieux, la cathédrale orthodoxe de 1827, entièrement reconstruite après le séisme de 1956 et la cathédrale catholique de Saint-Jean-Baptistes, elle aussi restaurée suite au séisme, sont incontournables. Les deux édifices sont très différents l’un de l’autre : dorure et opulence côté orthodoxe et simplicité côté catholique. Le couvent des dominicains et l’église Rozario, situés dans le quartier catholique complètent les choses à voir liées à la religion. Plus anecdotique, l’église Saint Théodore est surtout recherchée pour son panorama sur la caldeira avec ses cloches qui se détachent sur l’horizon.

Le vieux port Skala au pied des flots ne vaut pas le détour. Sauf à vouloir slalomer entre le crottin des ânes qui portent les touristes ou de vouloir faire un tour de téléphérique.

Loger sur Fira

Hôtel de Fira

Hôtel à flan de falaise dans la caldeira.

  • La vue sur la caldeira est réservée aux maisons les plus au bord de la falaise. La majorité du village regarde vers la face Est de l’île et descend en pente douce vers la mer.
  • En été la population de Fira est multipliée par 5. Pour l’authenticité, tout dépend sur quoi vous tombez. Fira est plus authentique que Oïa mais si c’est vraiment l’authenticité que vous cherchez, mieux vaut choisir d’autres villages de l’île (et pas en bordure de falaise ni en bord de mer).
  • Conséquence du tourisme, la plupart des habitations de Fira sont consacrées au tourisme et sont récentes : plus de 75% des bâtiments ont été construits après 1980.
  • Le bon plan c’est de venir hors saison (printemps jusqu’à juin et en septembre). Comme Fira vit toute l’année, il y aura toujours des hébergements ouverts même entre octobre et mai. Et les prix seront beaucoup plus abordables.
  • Les villas avec piscine sont situées à l’extérieur de Fira : soit sur la corniche soit en périphérie (mais sans la vue). Le centre historique regorge néanmoins d’hébergements qui ne sont pas à exclure pour autant.

Bon à savoir sur Fira

Restaurant à Fira

Dans les ruelles de Fira

  • Fira est parfois orthographié différemment (Thira ou Thera). C’est bien le même lieu. À ne pas confondre cependant avec l’ancienne Thera qui est un site archéologique.
  • Étant la capitale, Fira est un village qui vit. Et donc qui fait du bruit. Particulièrement lorsque la saison touristique bat son plein et notamment dans les zones centrales à proximité des axes de circulation, des rues commerçantes, de l’arrivée du téléphérique, de la montée du vieux port et de la gare routière. Vous voila prévenus.
  • Même si la mer est proche, on ne se baigne pas à Fira. Il faut se diriger vers les plages de l’Est de l’île.

Venir à Fira

Facile : tous les chemins mènent à Fira sur Santorin. La place Théotocopoulou est le cœur des transports de l’île. Il y a toujours du monde, un taxi, un bus… Aucun problème pour trouver un moyen de locomotion. Tous les bus passent par Fira.

  • 5km de distance avec l’aéroport (en voiture moins de 10 minutes) ;
  • 15km de distance avec Oïa (en voiture 25 minutes) ;
  • 9km de distance avec le port des ferrys (20 minutes de voiture sans les bouchons lors des arrivées).