Par rapport aux autres destinations touristiques de Grèce, la vie est chère sur Santorin. Tout comme sa voisine des Cyclades Mykonos, l’île est prisée par les vacanciers du monde entier et les portefeuilles bien pleins y ont leurs habitudes. Ça a entraîné une montée en gamme de toute l’économie de l’île et mécaniquement les prix ont suivi. Et comme les élites, influenceurs et leaders d’opinions sont des modèles pour beaucoup, un vrai boom touristique a suivi. On le voit très clairement sur les réseaux sociaux avec les très belles photos de Santorin qui circulent en permanence. Ainsi, en marge des prix devenus fous sur les plus beaux spots des îles de l’archipel, le tourisme de masse s’est rabattu sur les extérieurs et il n’y a plus de village sur l’île qui ne contienne pas des hébergements touristiques.
Santorin est aussi chère car il s’agit d’une île sur laquelle peu de fruits et légumes poussent. Il faut importer l’immense majorité des produits frais. Les produits manufacturés ne sont pas non plus produits sur l’île. Idem pour l’essence. Bref, il faut importer tout le nécessaire pour vivre et c’est un surcoût incontournable.
L’eau est un autre problème : historiquement, les toits des bâtiments collectaient l’eau de pluie et la redirigeaient vers des citernes. Ce n’est plus suffisant aujourd’hui et une usine de dessalement transforme l’eau de mer en eau douce. L’eau y est donc chère et en plus, elle ne remplace pas l’eau en bouteille pour la consommation.
? Une des activités phares à Santorin est l’excursion en bateau jusqu’au volcan encore actif au centre de la caldeira.
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Toujours à cause de la situation géographique, venir sur Santorin coûte cher : bateau et avion sont les deux seules possibilités de se rendre sur l’archipel. Pour des vacances, venir en avion a un impact bien visible sur le budget des congés mais pour les autochtones, c’est la même chose. Le ferry est privilégié par les habitants et la capitale n’est pas si loin que ça mais lorsqu’il faut venir en famille ou déplacer des objets volumineux, l’addition est vite salée.
Boutique d’artisanat de luxe à Santorin
Enfin, Santorin est chère car les plus beaux emplacements sont rares. Ce que viennent chercher les vacanciers sur Santorin c’est la vue sur la caldeira, les petites maisons troglodytes accrochées à la falaise et une piscine ou un jacuzzi avec vue panoramique. Cette combinaison très recherchée n’est en fait possible que sur toute petite portion de l’île principale : c’est le cas d’une partie du village de Oïa, du Nord d’Imerovigli au Sud de Thira en passant par Firostefani. Et encore, seule une partie de ces zones est bien située pour avoir la vue.
Tant qu’on ne s’est pas rendu sur Santorin, il est difficile de s’imaginer le profil de l’île principale : la falaise sur laquelle s’agglutinent les maisons blanches ne constitue qu’une fine bande de terre de l’île. Très vite, une fois le sommet de la falaise atteint, l’île s’étire en pente douce vers les autres extrémités de l’île. C’est ainsi que la majorité des logements sur les villages recherchés n’ont pas vue sur la caldeira :
- Soit ils sont situés dans une zone dense en habitation sur le sommet et la vue est bouchée de toutes parts ;
- Soit ils regardent du « mauvais » côté vers l’Est (la vue reste jolie mais ce n’est pas la vue cliché de Santorin).
Alors forcément, les quelques centaines d’hébergements qui ont la chance d’être du côté de la caldeira voient leurs prix s’envoler et on trouve des nuits dépassant allègrement les 500 euros à la belle saison.
Comment profiter de Santorin pour pas trop cher ?
Un autre visage de Santorin : les ventes sauvages dans la rue
Il y a 3 aspects qui permettent de vraiment moduler le prix de ses vacances à Santorin :
- Venir hors saison. C’est à dire en fin d’été jusqu’à l’automne et du tout début du printemps jusqu’à fin juin ;
- Choisir un logement excentré. Excentré ne veut pas forcément dire sans une jolie vue. Les villages au Nord de l’île ont de très beaux paysages de même que les villages sur Sud-Est. Enfin, entre Finikia et Imerovigli et en direction du phare au Sud-Ouest de l’île, la vue sur la caldeira est très belle et il y a beaucoup moins de monde. Dans tous les cas, un moyen de locomotion est plus que conseillé pour ne pas se retrouver entravé dans ses déplacements. Il faut alors faire ses calculs mais la location d’une petite voiture additionné à un hébergement légèrement excentrée revient très souvent moins cher qu’un hébergement bien placé.
- Venir en ferry plutôt qu’en avion. Santorin dispose d’un aéroport international et en pleine saison les tarifs sont élevés. Venir jusqu’à Athènes en avion et poursuivre en ferry peut faire sens pour le porte-monnaie à condition de passer suffisamment de temps en Grèce.
Pour économiser encore les coûts, vous pouvez choisir un logement qui dispose d’une kitchenette. On trouve sur l’île des supérettes mais aussi des supermarchés et même si les légumes et les fruits frais sont très chers, les produits emballés restent abordables.
