Chaque destination touristique est une promesse : dépaysement, détente, découverte. Et la Grèce est un pays hospitalier ou les visiteurs sont les bienvenus. Mais rien de pire qu’un voyageur qui arrive en terrain conquis avec sa vision du monde, ses exigences et son égoïsme. Évidemment, personne ne veut se reconnaître dans le cliché du touriste malotru ni se mettre en danger et c’est pourquoi on a prévu cette checklist des choses à ne pas faire sur Santorin.
Priorité aux ânes
Historiquement, dans les îles grecques, les ânes sont des bêtes de somme. Ils aident les habitants à porter des charges lourdes. C’est particulièrement utile dans les zones escarpées, là où les véhicules motorisés ne peuvent pas passer. Sur Santorin, les ânes servent à transporter les touristes non sensibilisés à la souffrance de ces animaux, mais aussi des poubelles, des matériaux de construction, des courses…
Les ânes font parti du paysage local et ils sont chez eux. Alors quand derrière vous, ça crie ou bien que vous entendez des clochettes teinter, décalez-vous et laissez passer le convoi. Les ânes ne s’arrêtent pas, ils avancent. Gare à celui qui se trouve sur leur chemin. Vous risquez de vous faire bousculer ou salir. N’essayez pas non plus de caresser les ânes. Bref, laissez-les tranquille.
Ne pas marcher sur les toits
? Une des activités phares à Santorin est l’excursion en bateau jusqu’au volcan encore actif au centre de la caldeira.
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La photo parfaite nécessiterait de s’avancer un peu et de mettre un pied sur une rambarde, un parapet, ou même un bout de toit ? Tant qu’à faire, pourquoi ne pas s’avancer franchement pour avoir le cadrage parfait ?
Vous verrez de nombreux toits de Santorin qui sont interdits d’accès. Les panonceaux à proximité des chemins les plus fréquentes rappellent l’évidence : on ne marche pas sur les toits. Déjà parce que ce n’est pas chez nous, ensuite parce que c’est dangereux. Et à Santorin, une chute dans une zone à-pic peut se finir bien plus bas qu’imaginé.
Évidemment, ce n’est pas parce que les toits blancs sont maculés de traces de chaussures que vous avez le droit d’y aller pour autant… C’est surtout en fin de saison qu’on peut voir les empreintes des semelles sur les toits : au printemps, avant l’arrivée des visiteurs, Santorin se transforme en chantier de peinture géant et les toits et les murs retrouvent leur belle couleur unie.
Ne pas s’approcher du vide
Cette recommandation est évidente. Et pas seulement pour les personnes souffrant de vertige. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de garde-corps que la zone est sécurisée. C’est particulièrement marquant sur la balade entre Fira et Oïa mais c’est aussi le cas sur le reste de l’île.
Le sol est volcanique, meuble et friable et peut se dérober sur les pieds. Si vous venez sur l’île et que la pluie est de la partie, pas de chance, ça glisse. Si vous venez alors qu’il n’a pas plu depuis longtemps, pas de chance non plus, la poussière rend le sol glissant.
Ne pas faire de rando sans eau
Faut-il rappeler que Santorin est plus proche de l’Afrique que l’Italie ? Et qu’il fait déjà bien chaud en Italie ? En été, le soleil brûle à Santorin. Il brûle de juin à septembre. Donc, sauf à se lever aux aurores, partir en randonnée avec 1 litre d’eau par personne est le strict minimum. Ça vaut pour l’incontournable balade entre Fira et Oïa (qui a du dénivelé) même si des vendeurs ambulants proposent de quoi se désaltérer le long du chemin.
Ne pas prendre de crème solaire, de chapeau ou de lunettes
Encore une évidence et pourtant ! Le ciel sans nuage, le reflet des bâtiments blancs combiné au reflet de la mer Égée, tout est là pour prendre un coup de soleil et plisser des yeux. Donc, avant de sortir, se protéger avec une crème solaire et prendre avec soi la crème, un couvre-chef et des lunettes.
Ne pas réserver en été
Santorin est très prisé de juin à septembre. Réservation impérative pour l’hébergement à cette période. Sinon, vous risquez de vous retrouver dans un hébergement trop cher et non satisfaisant.
Pour les transports et les activités, inutile de tout millimétrer à l’avance. Quelques jours ou quelques heures avant suffisent largement. Exception pour les restaurants avec vue : si vous venez le soir même, vous risquez de ne pas trouver de place ni pour maintenant ni pour le deuxième service. Dans ce cas, réserver quelques jours en avance.
Prévoir trop juste
Les embouteillages, ce n’est pas que pour les grandes villes. Sur Santorin, c’est surtout lors des arrivées et des départs des ferries au port d’Athinios qu’il y a des ralentissements. Autant à l’arrivée ce n’est pas trop gênant, autant au départ, vous pourriez vous retrouver à voir le ferry partir sans vous.
Pour les départs en ferry, méfiez-vous des correspondances avec l’avion. Une grève ou de mauvaises conditions météo peuvent retarder le voyage en ferry et vous faire louper l’avion. Prévoir un jour de battement qui vous permettra de visiter Athènes.
Prévoir large pour les excursions depuis l’ancien port Ormos (pour aller voir les îles de Paléa Kameni et Néa Kaméni). Il faut descendre jusqu’au port à pied (c’est long) ou par le téléphérique (et vous ne serez pas les seuls à avoir eu cette idée).
Prévoir large encore pour les promenades à pied dans Oïa et Fira en pleine journée. Lorsqu’il y a foule (par exemple lorsque les croisiéristes sont sur l’île), les ruelles sont vite encombrées et rendent la circulation piétonne pénible.
Enfin, prévoir large si vous devez vous garer à Fira, Oïa ou à proximité d’une plage réputée.
Prévoir trop large pour l’avion
À la différence des accès à l’eau, l’aéroport est facile d’accès. Comme il est tout petit, inutile de s’y prendre trop à l’avance. Il n’y a rien à faire à l’intérieur et il est impossible de s’y perdre. Surtout, vous ne pourrez pas passer les contrôles si vous vous présentez trop tôt. L’extérieur de l’aéroport ne proposant rien à voir ou à faire, vous risquez de passer la fin de votre séjour à attendre plutôt qu’à profiter.
Ne rien jeter dans les toilettes
À cause du diamètre des tuyaux d’évacuation, il ne faut rien jeter dans les toilettes – même pas le papier toilette. C’est écrit sur quasiment tous les toilettes de l’île. C’est une consigne tellement importante qu’il y a un article dédié sur le sujet !
Ne pas boire l’eau du robinet
Santorin dispose d’une usine de dessalinisation de l’eau de mer. Elle se trouve à l’entrée d’Oïa. Les maisons traditionnelles collectaient l’eau de pluie sur les toits et les stockaient dans des cuves. Il y a toujours des cuves sur les toits de Santorin mais l’eau du robinet n’est pas recommandée pour la consommation. Pour boire, prévoir de l’eau en bouteille. Pour se laver et se laver les dents, l’eau du robinet est OK.
Vouloir payer par CB ou par téléphone
Payer depuis son smartphone, c’est tellement pratique. Payer par CB aussi. Sauf qu’à Santorin le cash circule encore beaucoup. Dans les magasins ayant pignon sur rue, la CB sera acceptée mais ce n’est pas une généralité partout ailleurs sur l’île. Alors pour ne pas se retrouver coincé ou devoir courir jusqu’à un distributeur (dont les frais de retrait sont importants), prévoir des pièces et des billets.
Arriver trop tard ou trop tôt
Se déplacer dans Santorin sans GPS peut être difficile. Si en plus, vous devez trouver votre point de chute fatigué par une journée dans les transports et que la nuit tombe, bonjour la galère. Surtout si c’est pour vous retrouver avec le guichet de votre hébergement qui est fermé.
Arriver tard n’est pas problématique si vous avez prévenu votre hébergement et qu’il vous a proposé une solution et si vous avez plusieurs moyens de contacter votre hébergeur (messagerie instantanée, numéro de téléphone). Si vous n’êtes vraiment pas à l’aise, demandez à ce que l’on vienne vous chercher à l’aéroport. La plupart des hôtels sur la caldeira proposent cette option.
L’inverse est vrai aussi. En cas d’arrivée anticipée, votre hébergeur vous proposera certainement de stocker vos bagages en attendant l’heure où vous pourrez prendre possession de votre hébergement.
Ne pas quitter la vue de la caldeira
Santorin est réputée pour ses incroyables points de vue depuis Oïa et Fira. Mais si vous restez plus d’un jour sur place (ce que je vous recommande), c’est une erreur de ne pas se retourner et regarder ce que le reste de l’île a àoffrir. La balade vers l’ancienne Thira, la visite du site archéologique d’Akrotiri, un tour de bateau vers le centre du volcan, une escapade jusqu’au phare et bien sûr une petite baignade depuis une plage emblématique.
Économiser sur la location de voiture
Le bus est pratique, mais ne permet pas de visiter Santorin sans contrainte. C’est très vrai à la basse saison et c’est vrai aussi en été car le bus est souvent bondé et ne s’arrête pas aux arrêts parce qu’il est plein. Une location de voiture est donc très confortable. Voir tout ce qu’il faut savoir sur la location de voiture ici.
Autre point important avec la location de voiture : toujours prendre l’assurance. La conduite des locaux et des bus, les errements des vacanciers en quad, les parkings défoncés, les ruelles étroites, les chutes de pierre, les démarrages en côte partout… Préférez la tranquillité et n’économisez pas sur l’assurance.